
Titre : Comme un film de Noël
Auteur : Elle McNicoll
Édition : La Martinière
Genre : Jeunesse
Pages : 400
Parution : 7 novembre 2025


Deux rivaux. Un secret. Et un hiver pour tout changer.
À Lake Pristine, tout le monde adore Jasper Montgomery. Gentille, discrète, serviable, Jasper est l’enfant prodigue de la ville. Mais elle cache aussi bien des secrets…
Lorsqu’elle revient pour Noël après sa première année d’étude, ce n’est pas seulement pour savourer un hiver pittoresque en famille. Non, Jasper est venue dire adieu à Lake Pristine… pour de bon.
Mais c’était avant qu’elle tombe sur son rival de lycée, Arthur Lancaster, qui a pour projet fou de tourner un film sur cette ville idyllique dans laquelle les apparences sont trompeuses…
Alors que les fêtes approchent, que les tensions montent et que les masques tombent, Jasper doute.
Et si, au lieu de quitter Lake Pristine, elle trouvait une raison de rester ?

Et voilà la dernière lecture de Noël 2025, et il faut dire que ce n’est pas vraiment une lecture de Noël d’ailleurs, mais plutôt une lecture hivernale. Et, j’en suis bien contente, j’ai eu beaucoup de mal avec les livres de Noël cette année alors j’ai été rassurée de voir qu’ici ce n’était pas ça.
J’ai mis un peu de temps à lire ce livre, entre les fêtes et la fatigue et sans doute une plume que j’ai trouvée peu fluide. Mais, j’ai néanmoins beaucoup aimé cette histoire, principalement l’héroïne.
Jasper est une héroïne particulière, elle a un TSA (Trouble du Spectre Autistique), elle ne voit pas le monde comme les autres, a du mal à décrypter les émotions et le ton des autres. Mais, Jasper, qui a été diagnostiquée à l’adolescence, a vite appris à masquer tout ça, à se fondre dans la masse. C’est clairement à cause de sa mère qui ne jure que par les apparences. Grâce à ce masque qu’elle s’est créé au fil du temps, Jasper est apprécié par tout le monde en ville. C’est un peu l’enfant chéri de Lake Pristine. J’ai adoré voir cette héroïne évoluer, se rebeller, se faire passer en priorité même si ce n’est pas toujours évident. Surtout avec sa sœur Christine qui, elle, est connue pour son caractère et ses crises de colère. Elle m’a beaucoup touchée, à cause de sa différence, et des bêtises que certains ont pu lui dire, elle ne pense pas être assez bien pour être aimée. Alors que Jasper est une fille incroyable, douce, gentille, empathique, créative, moi je l’ai vraiment appréciée cette héroïne.
J’en ai marre d’essayer d’être comme tout le monde pour toujours échouer à la fin.
J’ai aussi beaucoup aimé Arthur, il est différent des autres adolescents de Lake Pristine. Il gère le cinéma de son père décédé avec son frère, ils s’occupent tous les deux de leur petite sœur Grace. Il se fiche complètement de ce que les autres pensent de lui, même si, comme Jasper, il est apprécié par toute la ville. J’ai aimé le fait qu’il accepte Jasper telle qu’elle est avec son TSA et qu’il déteste la voir se camoufler ou se faire piétiner par sa famille. Avec son cousin Marcus, ils décident de réaliser un documentaire sur la ville avec le vieux caméscope de son père.
D’ailleurs, c’est un peu le fil rouge de l’histoire, ce film, et j’ai trouvé ça vraiment original. Surtout qu’ils vont le commencer sur la demande en mariage de la sœur de Jasper (demande pas du tout improvisée et complètement prévue au centre de la ville devant tout le monde). J’ai aimé les moments où ils interviewent les gens, où ils filment les colères de Christine. J’ai aussi apprécié voir le résultat qui met un peu en garde sur les films et les montages, qu’on peut faire dire n’importe quoi à n’importe qui seulement avec des extraits d’interviews. J’ai réellement adoré cette partie.
La romance est bien là, elle aussi un peu en fil rouge, on comprend vite qu’Arthur a des sentiments pour Jasper même si elle n’en a aucune idée. D’abord, plus ou moins ennemis (même si c’est plutôt une erreur de compréhension), ils vont se rapprocher, s’entraider et devenir amis. Même si Jasper va mettre du temps, elle va quand même comprendre qu’elle a aussi des sentiments pour Arthur, celui avec qui elle peut être elle-même. Je l’ai vraiment trouvé mignonne cette romance, douce, respectueuse et très soft, tout ce que j’aime.
J’ai adoré l’ambiance de ce livre, c’est doux, c’est cocooning, même si ce n’est pas vraiment Noël, on ressent bien l’ambiance hivernale qui amène beaucoup de douceur et qui renforce le côté cocon. Parce que Lake Pristine, c’est une petite ville où tout le monde se connaît, où tout le monde sait tout sur tout le monde. Un small-town comme je les aime, surtout à cette période de l’année avec de la neige, le marché de Noël et le lac gelé, un vrai régal.
J’ai aussi aimé que l’autrice parle du monde de la danse classique, c’est là encore comme un petit fil rouge tout au long de l’histoire. Jasper doit former une troupe pour le célèbre Casse-Noisette avec les plus jeunes. J’ai adoré suivre le choix des danseuses, les répétitions et le spectacle, c’est un thème que j’aime beaucoup retrouver dans les livres.
L’autrice aborde beaucoup de sujets plutôt difficiles dans son histoire, sans que ce soit lourd ou dramatique. Elle y parle bien sûr de TSA, de différence, de deuil, de famille toxique, de trahison, d’amour, d’amitié et de rêves. Je trouve que ça rajoute vraiment une profondeur dans l’histoire et c’est plutôt bien traité même si j’ai trouvé que le TSA de Jasper n’était pas assez abordé. Mais tout est fait avec beaucoup de bienveillance, sans en faire trop et avec beaucoup de justesse.
J’aime bien être neuroatypique. Mais parfois, c’est comme si on te poussait sur scène devant des milliers de personnes. Il y a un grand orchestre, un pianiste, et ton job consiste à tourner les pages de sa partition. Sauf que tu ne connais pas le solfège et personne ne va te donner un coup de main. Alors, il faut que tu devines. Si tu te trompes ? Tout l’orchestre sera renvoyé et ce sera ta faute.
Ma dernière lecture de Noël, qui finalement, n’en ai pas vraiment une d’ailleurs, c’est beaucoup plus une romance hivernale. J’ai passé un très bon moment avec cette lecture que j’ai choisie au dernier moment et qui n’était pas prévue à la base. C’est un roman jeunesse, même si j’ai trouvé parfois que la plume était parfois peu fluide, peut-être aussi à cause de la troisième personne, c’est un livre qui se lit bien. J’ai vraiment adoré l’héroïne Jasper qui a un Trouble du Spectre Autistique, elle est très attachante, gentille (souvent trop) loyale et empathique, on ne peut que l’aimer et souhaiter qu’elle réalise son rêve. J’ai aussi aimé le héros, Arthur, comme Jasper, il est aimé de toute la ville, et a des sentiments pour Jasper depuis un bout de temps, il n’y a qu’elle qui ne s’en rend pas compte d’ailleurs. Il est différent des autres jeunes de la ville, il se fiche de ce que les autres pensent de lui et passe beaucoup de temps à s’occuper du cinéma de son père. J’ai adoré la romance entre eux, même si au départ la communication entre eux est difficile, ils vont, progressivement se lier d’amitié avant que leur relation n’évolue en une magnifique et sincère romance. Le fil conducteur de ce livre est plutôt original, Arthur et son cousin réalisent un film sur leur ville, Lake Pristine, j’ai adoré suivre leurs moments d’interview et les séquences qu’ils prennent à la volée. Il est aussi question du spectacle de ballet Casse-Noisette que monte Jasper avec les plus jeunes. En plus, l’autrice aborde pas mal de sujets plus ou moins difficiles, avec beaucoup de délicatesse sans en faire trop. Parce que si je retiens une chose de cette histoire, c’est sa douceur, cette impression d’être dans un cocon. À Lake Pristine, tout le monde se connaît, il y a la neige, le lac gelé, le marché de Noël, bref un vrai écrin de douceur. J’ai passé un très bon moment avec cette lecture qui clôture vraiment bien mes lectures de Noël de cette année. Un livre qui change, qui traite de rêves, de différences, d’amour, de famille et d’amitié dans un décor de téléfilm de Noël.