Titre : Abélard & Lily

Auteur : Laura Creedle

Edition : Castelmore

Genre : Jeunesse

Pages : 320

Parution : Août 2018

 

 

 

« L’amour, c’est être irrémédiablement cassé aux yeux de tous et trouver quelqu’un qui pense que vous êtes parfait. »

Lily est volubile, maladroite et spontanée.
Abélard est brillant, très vite contrarié et toujours dans sa bulle.
Elle est hyperactive.
Il a le syndrome d’Asperger.
Ils aiment tous les deux les anciennes lettres d’amour.
Ils tombent amoureux l’un de l’autre. Vraiment, passionnément.

Avec ce livre, j’ai vraiment, vraiment frôlé le coup de cœur. 

Alors que les romances concernent en général des lycéens normaux, et surtout populaires, ici, c’est tout l’inverse. Lily est atteinte de TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention/Hyperactivité) et Abélard à un syndrome d’Asperger.

Ils sont cassés, et vont se rapprocher grâce à une porte cassée entre deux salles de classe. Tout va commencer à partir de là, pourtant, ils se connaissaient depuis le primaire, mais n’avaient jamais essayé de se connaître plus que ça. 

Il avait pourtant dû remarquer que je me tenais devant lui et que je gesticulais comme une folle avec ma boîte à déjeuner Hello Kitty.

On est donc dans la peau de Lily qui doit s’adapter comme elle peut au lycée, faire les choses comme les autres malgré son TDAH qui est loin de lui faciliter la vie. Elle sèche quelques cours, parce que des fois, c’est trop. Elle ne sent pas bien, pas elle-même quand elle prend ses médicaments, elle est plus attentive, mais elle n’arrive plus à ressentir pleinement ses émotions, ce qui l’a définit. Sa mère et sa meilleure amie Rosalind, n’arrivent pas à la comprendre. Elles s’inquiètent pour elle, mais elle ne peuvent pas se mettre à sa place. 

Abélard et Lily vont commencer à s’écrire avec des passages d’un livre  »Lettres d’Abélard et Héloïse  ». J’ai trouvé ça très beau, l’écriture est dans un langage plutôt soutenu, ce qui fait encore une fois la différence entre les lycéens normaux et Abélard et Lily. Ils vont s’apprivoiser petit à petit, apprendre à faire avec le handicap de l’autre. Ils vont s’aimer comme ils sont. 

J’essayai d’attendre sa réponse. Je tins environ une seconde et demie avant de recommencer à parler à toute allure comme d’habitude. Vent quarante à l’heure, avec des rafales pouvant monter jusqu’à deux cent quarante.

J’ai aimé le personnage de Lily, on en apprend beaucoup plus sur son hyperactivité, sans tomber dans les clichés ou dans des choses trop complexes. Elle m’a touché, sa vie n’est pas toujours facile, elle est dans son monde, elle est impulsive, fait et dit souvent beaucoup de bêtises malgré elle, elle en commande pas toujours son cerveau et se retrouve dans des situations cocasses. 

Le personnage d’Abélard est un peu moins bien décrit, même si on retrouve bien les réactions des autistes Asperger. Il est très intelligent, mais il n’arrive pas à avoir des contacts normaux avec les autres et peut déclencher une crise avec un simple retard de Lily.

L’auteur nous parle avec brio de ces deux syndromes qui complique la vie, encore plus chez les adolescents. Elle y a rajouté de l’humour et de l’amour, une bonne recette pour un bon livre. On peut le classer dans la catégorie jeunesse, romance, et même feel-good. 

Toute ma vie, j’avais été une tasse à thé fendue sur le côté, un récipient imparfait menaçant de déverser son contenu sur la table au moment le plus mal choisi. Tolérée, mais pas adorée. J’avais déjà du mal à croire qu’on puisse m’aimer. L’idée me semblait improbable dans le meilleur des cas. Mais pour Abélard, cette fissure était ce qui me rendait intéressante et précieuse.

Le seul point négatif pour moi est cette fin, l’histoire s’arrête brutalement, il manque une fin, je ne sais pas si une suite est prévue, mais si ce n’est pas le cas, je ne comprends pas cette fin un peu bâclée pour moi.

Mais je vous recommande quand même cette lecture, qui est vraiment toute mignonne et qui peut aider les gens à savoir comment vit une personne atteinte de TDAH ou d’autisme Asperger.