Contemporain·Non classé·Psychologie

Ciao Bella – Serena Giuliano

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Titre : Ciao Bella

Auteur : Serena Giuliano

Edition : Cherche midi

Pages : 268 pages

Parution : Mars 2019

Sans titre 1

résumé

Grandir, pardonner et manger des pâtes.

 » J’ai peur du chiffre quatre. C’est une superstition très répandue en Asie. Le rêve ! Enfin des gens qui me comprennent ! Je devrais peut-être déménager…
– Vous avez beaucoup d’autres phobies ?
– Vous avez combien d’années devant vous ?  »

Anna a peur – de la foule, du bruit, de rouler sur l’autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé… Et elle est enceinte de son deuxième enfant. Pour affronter cette nouvelle grossesse, elle décide d’aller voir une psy.
Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d’humour des morceaux de vie. L’occasion aussi, pour elle, de replonger dans le pays de son enfance, l’Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu’à sa nonna chérie. C’est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux…
À quel point l’enfance détermine-t-elle une vie d’adulte ? Peut-on pardonner l’impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?

monavis

J’avais besoin d’une lecture rafraîchissante, d’une lecture qui fais du bien. Et ce livre à parfaitement comblé mes attentes.

J’ai connu ce livre en le voyant passer sur les réseaux de Virginie Grimadi ( que j’apprécie beaucoup).

Et puis ce froid…. Aujourd’hui, il fait moins 15. MOINS 15. Ce sont des températures pour les pingouins, ça, pour les ours polaires. Est-ce que je ressemble à l’un ou à l’autre ? Négatif. Est-ce que j’ai une fourrure ? Des pattes palmées pour glisser sur cette putain de glace au sol sur laquelle je manque de me péter un tibia à chaque pas ? Négatif. Mais qu’est-ce que c’est que cette région ?

Nous suivons Anna, pendant ses séances chez le psy, elle est enceinte de son deuxième enfant, et au summum de ses angoisses. Sa première grossesse ne s’était pas vraiment passé aussi bien qu’elle aurait aimé. Avec cette nouvelle psy, elle va donc retracer un peu sa vie, son enfance en Italie, son déménagement en France et encore bien d’autres choses. Elles vont essayer de comprendre d’où viennent les angoisses de la jeune femme. 

J’ai peur madame. J’ai peur tout le temps. Et de moi, le plus souvent.

Chaque début de chapitre est une phrase qu’elle dit à sa psy, ces passages sont datés, s’en suivent d’autres anecdotes qui ont un rapport avec ce qu’elle dit à sa psy. Le livre se déroule même sur plusieurs années, on peut donc clairement voir l’évolution d’Anna.

Je me suis beaucoup retrouvé dans ce personnage, moi qui suis une vraie angoissée, pour tout et rien, comme elle. Elle n’est pas du genre optimiste, mais elle avance quand même. On ressent bien la complicité avec son mari, son roc, et même si elle en doute, j’ai trouvé que c’était vraiment une super maman avec ses deux enfants. 

J’aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L’écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles.

Parler, c’est terrifiant.

C’est l’histoire du quotidien d’une femme, mère de famille, qui à des rêves, qui est hypocondriaque et angoissée, et qui aime par dessus tout, l’Italie et sa nonna. La famille compte énormément. Ce livre aborde aussi les réseaux sociaux, le racisme, la condition de la femme,la société de maintenant… 

Je ne supporte pas qu’on traite les femmes comme de la viande. Ni d’être abordée, sifflée ou importunée juste parce que j’ai un vagin.

J’ai beaucoup aimé la plume de Serena, elle est directe, très sarcastique, elle fait rire tout en faisant passé de réelles émotions. 

Le personnage d’Anna est bourré d’auto-dérision, j’ai vraiment beaucoup rigolé en lisant ce livre. Mais en même temps, il a su me toucher, et si nous aussi nous réalisions nos rêves ? 


(Vous connaissez l’histoire du Colibri ? (ça fait deux fois que je la retrouve dans des lectures))

« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux, terrifiés et atterrés, observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : »Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?- Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part. » »

3 réflexions au sujet de « Ciao Bella – Serena Giuliano »

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