Titre : Au petit bonheur la chance !
Auteur : Aurélie Valognes
Edition : Mazarine
Genre : Contemporain
Pages : 325
Parution : mars 2018
Jean 6 ans , se retrouve confié à sa grand-mère, lors de la séparation de ses parents, en 1968. Sa mère part à Paris pour trouver un emploi et reviendra le chercher. Il se retrouve chez mémé Lucette, et une formidable histoire d’amour va se dérouler entre ces deux êtres qui vont apprendre à se connaître, à cohabiter et à s’aimer.
Jean est un petit garçon rêveur né, au début des années 1960. Il va se retrouver à vivre sur un matelas posé dans le salon de sa grand-mère Lucette. Pour quelques jours, puis quelques mois, et même quelques années. Jean va donc apprendre à vivre avec cette dernière qui se sacrifie pour lui, pour qu’il soit heureux, mais elle n’est pas toujours commode cette mémé Lucette.
– Pour commencer, tu vas t’habiller en vitesse. J’ai reprisé ta culotte et ton maillot de corps. Ce n’était pas joli joli, tous ces trous aux genoux. Ensuite, tu vas me faire le plaisir de descendre chercher de l’eau pour te débarbouiller. Tu as la face noire : on dirait un pruneau perdu dans un far breton.
Jean va donc devoir faire avec, suivre sa grand-mère chez les petits commerçants, faire un détour quotidien par le cimetière et surtout aller à la messe tous les dimanches.
Mais Jean va vivre entouré d’amour, de sa grand-mère de sa tante et de ses cousins dont il va devenir très proche. Cette histoire est une histoire dont les valeurs familiales sont très présente, valeurs qui ont une grande place dans ma vie, je ne pouvais qu’aimer.
Allons enfants de la poitrine, le jour de gloire est arrimé. Contre nous de la pyramide, l’étang dort, son gland est levé ! …
Et puis cette histoire qui se passe dans les années 60, on peut y voir la vie d’avant, celle dont nos parents ou nos grand-parents nous ont parlé. L’apparition du téléphone, du frigo de la télévision, l’ouverture des centres commerciaux, au détriment des petits commerçants. Mais aussi l’école, les encriers, la non-mixité des écoles, les punitions sévères, les coups de règles sur les doigts. On voit d’ailleurs que Jean est gaucher, ce qui posais problème à l’école, il n’était pas considéré comme normal.
Les personnages sont très attachants. D’abord ce petit Jean qui ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive, pourquoi il ne voit plus sa maman, pourquoi elle l’a laisser seule. Il est souvent dans son monde, rêveur et maladroit, il passe son temps à trébucher. On a juste envie de le consoler ce petit bonhomme.
Elle était où, d’ailleurs quand le général de Gaulle ‘ a lancé la pelle ? ‘
D’abord, mémé Lucette, un sacré personnage, elle a perdue son premier enfant, en a eu quelques-uns après, et a finis par élever son petit fils, sans grand moyen, mais elle fait toujours tout pour qu’il ne manque de rien. Elle paraît très froide au premier abord, elle ne laisse pas ses émotions prendre le dessus. Il faut y aller, peu importe ce qu’il se passe, il faut faire avec. Rien ne lui résiste.
Même pas mal !
Ensuite, Marie, je n’ai pas forcément accroché à ce personnage, mais plus à ses idéaux. Elle veut être une femme libre. Elle ne veut pas être mise au simple rôle de femme au foyer. Elle veut vivre, sortir, aller au cinéma… Ce personnage nous confronte aux difficultés que pouvaient vivre les femmes de ses années là. L’auteur aborde d’ailleurs les difficultés des avortements souvent clandestins quoi pouvaient avoir des conséquences dramatiques.
Françoise reste silencieuse : elle n’est pas d’accord avec sa mère. Si l’on continue d’éduquer les fillettes ainsi, on fabrique une nouvelle génération d’inégalité, avec la ménagère d’un côté et M. Tout-puissant de l’autre.
C’est donc une lecture que j’ai beaucoup aimé, j’ai adoré me plonger dans ces années sixties et seventies. Ce livre m’a aussi beaucoup fait penser à ma propre grand-mère chez qui j’ai passé beaucoup de temps dans mon enfance. J’ai aimé cette façon de parler propre à cette génération. Les valeurs qu’inculque mémé Lucette sont vraiment géniales. Des coups durs pour cette famille, qui fait fasse et qui reste soudé. La difficulté des femmes dans la société. Bref ce livre est vraiment à lire. Il m’a fait du bien au cœur, entre les frasques de Jean et les réactions de sa mémé, ce n’est que du bonheur.
Il est de retour chez lui, il a grandi, et il peut encaisser, toujours plus. Il n’a plus peur. Les chances d’être heureux sont là, partout, il suffit de les respirer, comme l’air frais marin, et d’en embellir leurs vies.
Ce livre me donne tellement envie, déjà par sa couverture qui est juste sublime, mais aussi par son titre qui attire l’oeil et en plus on en entend beaucoup de bien.
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Je te le conseille vraiment 😉
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Je le lirais à l’occasion vu que j’ai lu Même dans les orties et le second.
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Je n’ai pas lu mémé dans les orties, c’est mon prochain, mais ce dernier est vraiment génial ^^
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