Titre : Orion #1 Ainsi soient les étoiles

Auteur : Battista Tarantini

Edition : Hugo New Romance

Genre : Romance

Pages : 360

Parution : Janvier 2019

Après des années de travail intenses et douloureuses, Leo Kats sera Nikiya dans la Bayadère qui se jouera à l’Opéra de Sydney. C’est la consécration pour cette jeune danseuse.
Quelques jours avant la représentation, Orion Atlay, illustre chorégraphe français, s’invite dans l’école de la compagnie pour y créer un ballet irrévérencieux. Et il veut Leo, lumineuse et docile. Seulement elle.
Obsédé par la première danseuse, Orion tente tout pour la convaincre. Secouée par les méthodes peu académiques du maître de ballet, troublée par le désir qu’elle ressent pour lui, Leo craint le pire pour sa carrière.
Des studios à la scène, en passant par les coulisses de l’Opéra, les deux Étoiles dansent avec leurs ombres. Elles devront se battre pour trouver l’amour.

Premièrement, merci aux éditions Hugo Roman pour l’envoi.

Deuxièmement, je doit vous prévenir, ce livre est bien plus qu’une simple romance.

Troisièmement, ce livre est intense.

Dans cette histoire, nous découvrons Léo, à 22 ans, c’est une brillante danseuse, c’est même la première danseuse de sa compagnie. Elle vient de décrocher un rôle très important pour elle, elle va incarner Nikiya dans la Bayadère qui se joue à l’opéra de Sidney, ses années d’effort paient enfin. Mais Léo, se dépasse toujours, elle n’a jamais confiance en elle, même à quelques jours de la première représentation. 

C’est lors d’une répétition quelques jours avant cette première représentation que tous va basculer pour Léo. Un moment d’agitation parmi les danseurs de sa compagnie lors d’une répétition basique, elle se demande ce qui se passe et va vite le découvrir. Orion Atley, grand chorégraphe français, est là, au temple. Le directeur annonce alors qu’il cherche quelqu’un pour monter un nouveau ballet. À la plus grande surprise de tout le monde, c’est Léo qu’il veut, la seule que cette proposition n’intéresse pas. C’est une immense opportunité pour Léo, mais le français n’a pas une très bonne réputation, notamment auprès des danseuses, et elle s’est engagé sur deux ballets. Orion n’est pas décidé à lâcher, Léo est la lumière, Orion qui vit constamment dans les ombres est attiré par elle comme un papillon vers une flamme. 

Je ne sais pas comment je parviens à sourire tout en supportant la douleur d’un cœur qui éclate. 

Non, pas mon cœur, mon âme et tout ce qui constituait mon dernier bastion de confiance et d’optimisme.

Léo va finir par accepter de travailler avec Orion, mais elle est loin de s’attendre à ce qui va se passer. Orion va la révéler, elle qui est douce et docile, inconsciente, elle incarne d’ailleurs des rôles qui lui correspondent. Elle s’applique depuis toujours à faire exactement ce qu’on lui demande de faire. Elle se fond totalement dans ses personnages, jusqu’à oublié qui elle est, sa rivale s’amuse même à l’appeler Nikiya. 

Mais Orion est là pour elle, pour la révéler, lui montrer qu’elle peut être bien plus que ça. Il va la faire travailler durement, lui montrer la réalité, qu’elle n’ose pas dire tout haut depuis quelques années. Elle va prendre conscience qu’elle n’est pas si heureuse, et surtout qu’elle s’est complètement perdue, qu’elle à oublié de vivre. Elle a toujours mis ses envies et ses sentiments de côté pour la danse. Orion va faire d’elle une femme, une lionne.

A quatre pattes sur le parquet, je convulse avec violence, vomissant en gerbes mes peurs, mes erreurs, mes désillusions. 

Les deux héros de ce livre sont vraiment très intéressants, et forts. D’un côté Léo, lumineuse et souriante, sur scène, dans les coulisses c‘est une autre histoire. Elle est incroyablement talentueuse, mais à été formé pour rester dans les clous de ce qu’on lui demande, pour coller au mieux aux personnages des ballets. De l’autre côté, Orion, qui vit dans les ténèbres, au sens propre comme au sens figuré. On a du mal à le cerner, il est mystérieux, intimident et a une aura très puissante. Dès le début, on sait que quelque chose cloche, l’auteure nous le fait découvrir petit à petit au fil des pages.

Ils sont tous les deux brisés d’une certaine façon, ils savent qu’ils ne doivent pas s’attacher l’un à l’autre, mais il y a un lien très particulier entre eux, bien plus fort que la danse. En se rapprochant, ils vont tous les deux tomber dans les ténèbres.

Avec ce livre, nous entrons dans les coulisses des ballets, la pression, les douleurs qu’il vaux mieux taire, la drogue et les stupéfiants pour tenter de tenir le temps d’une représentation. On voit souvent que la beauté de la danse, le talent, sans penser à tout ce qui se cache derrière. 

La plume de Battista Tarantini est magnifique, poétique, métaphorique. Parfaite. Tout tourne autour de la danse, mais aussi des ténèbres, de l’enfer des ombres et de la lumière. J’ai trouvé toutes ses métaphores vraiment magnifique. Un clin d’œil à quelques personnages de la mythologie grecque qui colle parfaitement, rajoute encore de la profondeur à cette histoire. 

Les fantômes d’Odette, de Nikiya et des autres me contemplent en souriant. Moi, Leo. Perséphone perdue en son nouveau royaume. Lâchement abandonnée par Hadès. Blessée au point d’avoir envie de crever.

Vous l’aurez compris avec toutes ses lignes (j’ai un peu dépassé le quota habituelle ^^), je vous conseille vraiment ce livre.

Même si comme moi, vous ne connaissez rien au domaine de la danse, vous serez sans doute un peu perdue au départ, mais vous allez glisser dans les ténèbres de Léo et Orion et oublierez ce que vous pensiez au départ. 

Ce livre est beau, puissant, renversant, bouleversant, à lire absolument.