Titre : Shades of Magic #1
Auteur : V.E.SCHWAB
Edition : Lumen
Genre : Fantastique
Pages : 504
Parution : Juin 2017
Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l’âme. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu’on s’y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l’a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C’est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l’irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu’une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé.
Après ma dernière lecture (qui faut le dire m’a beaucoup marqué, merci Orion), j’avais envie de lire un livre fantastique. Mon choix s’est donc porté sur Shades Of Magic que j’ai vu et revu sur Booksta. Et je ne suis vraiment pas déçu de mon choix.
On découvre Kell, c’est un Antari, un magicien de sang, ils ne sont plus que deux à pouvoir voyager entre les mondes. Dans cet univers, il y a quatre mondes dont Londres est le centre: Le Londres rouge, celui de Kell, où il fait bon vivre, où la magie est présente, mais pas omniprésente, l’air sens les fleurs. Le Londres blanc, celui de Holland le second Antari, ce monde-là est celui où règne la violence, il est hostile, les gens y sont en quête de magie. Le Londres gris, celui qui est semblable au nôtre, où la magie n’est pas présente, c’est le monde de Lila Bard. Le Londres Noir, qui lui est une légende, il à été condamné parce que la magie l’avait emporté sur l’humanité.
Les Antari avaient le pouvoir de parler au sang qui coulait dans leurs veines. A la vie qui palpitait en toutes choses. A la magie elle-même – celle qui était à la fois le tout premier élément, et le dernier d’entre eux, aussi omniprésent qu’insaisissable.
Kell appartient à la famille royale de son monde, il a pour mission de passer des messages aux souverains des deux autres Londres. Même s’il est heureux et reconnaissant de vivre au sein de la famille royale, il lui manque quelque chose dans sa vie. Du coup, il fait passer des objets de monde en monde, ce qui est interdit. Ce ne sont que de petits objets inoffensifs comme des boites à musique, ça lui arrive de les échanger avec des collectionneurs.
Mais un jour, alors qu’il part du Londres blanc, une inconnue le rattrape, et lui demande de passer une lettre, pour récompense, elle lui donne une pierre enroulée dans un foulard, en voulant pas s’attarder dans son monde, il repart avec. Mais il était loin de s’attendre à ce que cette simple pierre change le cours de sa vie.
La seule vie qui vaut la peine d’être vécue, c’est une vie qu’on a peur de perdre.
On découvre parallèlement Lila Bars, une jeune voleuse très habile. Elle habite dans le monde gris, pour survivre, elle vole ceux qu’elle croise pour pouvoir se loger. Sous son costume et son large chapeau, tout le monde la prend pour un homme. Un soir, elle croise un homme mal en point dans une ruelle, elle lui dérobe une pierre. Et cette pierre, celle de Kell, va bouleverser sa vie également.
Kell et Lila vont alors former un duo, inattendu. Mais ils feront tout l’un pour l’autre. Ils se sauveront sans cesse l’un l’autre contre leurs adverses.
Les batailles se mènent peut-être de l’extérieur, mais les guerres se gagnent de l’intérieur.
J’ai vraiment adoré cet univers, déjà le contexte, Londres, la ville de mon cœur. Ces différents univers très différents et très bien construit, avec leurs propres mœurs, leurs propres langues. La magie y est très bien représentée, elle est vivante, elle est belle, mais il faut s’en méfier. Il y a des explications, on prend connaissance du monde, il y a des intrigues et de l’action. Je ne me suis pas du tout ennuyé, au contraire, j’ai eu du mal à lâcher ma lecture.
La magie, elle aussi, passait d’un monde à l’autre. Mais le problème, avec la magie, c’est qu’elle s’attaque à la fois aux esprits forts, trop ambitieux, et aux plus faibles, ceux qui manquent de volonté. L’un de ces mondes a fini par perdre toute maîtrise, toute mesure. Ses habitants se sont nourris de magie et vice versa, jusqu’à ce qu’elle dévore leur corps, leur esprit et leur âme.
Je me suis aussi beaucoup attaché aux deux personnages, que ce sois Lila ou Kell, ils ont chacun leurs forces et leurs failles. Sous leurs carapaces, ils ont tous deux un cœur énorme. Lila ignorait tous de la magie, pourtant elle n’hésite pas à suivre Kell, pour l’aider à travers ces aventures.
Je ne vous en dirais pas plus, mais je vous invite vraiment à découvrir cet univers magique particulièrement bien construit. Avec deux héros à la hauteur de leurs titres. De la magie, de l’action et des intrigues. C’était pour moi une recette parfaite pour passer un très bon moment.
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