Titre : Le ruban rouge
Auteur : Lucy Adlington
Edition : Pocket Jeunesse
Genre : Jeunesse
Pages : 336
Parution : Septembre 2018
Nous quatre : Lily, Marta, Carla et moi. Dans une autre vie, nous aurions pu être amies. Mais nous sommes à Birchwood.
Ella, quatorze ans, est couturière. Pour son premier jour de travail, elle plonge dans ce monde de rubans, d’étoffes et de soie qu’elle aime tant. Mais son atelier n’est pas ordinaire, et ses clients le sont encore moins. Ella est prisonnière du camp de Birchwood, où elle confectionne les vêtements des officiers. Dans ce terrible quotidien où tout n’est qu’affaire de survie, la couture lui redonnera-t-elle espoir ?

Ella, quatorze ans, se retrouve brutalement dans un camp de concentration, et pas n’importe lequel Birchwood (Auschwitz-Birkenau). Arrêté sur le chemin de l’école, son seule crime, être juive.
Elle se retrouve donc dans un environnement horrible, avec ses cheminées qui crachent encore et encore des cendres en continue. Elle entend parler d’un travail de couturière au sein d’un atelier créé par la femme du commandant. Elle arrive en même temps qu’une autre prisonnière Lily. Marta, celle qui dirige l’atelier, réticente au départ, leur donne quand même une chance de faire leur preuve. Lily est affectée au repassage, et Ella à la couture. Elle va vite montrer de quoi elle est capable, elle qui a appris à coudre dès toute petite avec sa grand-mère.
Quand tu doutes, lève le menton, carre bien les épaules et sois audacieuse.
Ce travail, c’est un peu la bouée de sauvetage d’Ella, à Birchwood, il faut travailler pour survivre, et ce travail est quand même plus agréable que les autres tâches ingrates dehors.
Ella connaît la vérité, elle sait ce qu’il se passe dans ce camp, mais elle veut malgré tout, faire le maximum pour garder son insouciance, quand les moments sont plus durs, elle imagine des robes pour fuir son quotidien.
Alors qu’elle n’est plus qu’un numéro sur une liste, qu’elle est rasée, porte une robe rayée immonde, qu’elle est mal nourri, elle va s’en sortir elle le sais. Un jour, elle l’aura sa boutique de vêtement rien qu’à elle…
C’était une idée idiote de vouloir être davantage qu’un numéro ou un triangle de couleur. Birchwood reste Birchwood, et ça ne changera pas.
Ce livre m’a touchée, difficile de ne pas être touché quand on lit les histoires sur l’holocauste et les camps de concentration.
Mais ce livre à un petit quelque chose en plus, on suis une adolescente, qui essaie de survivre, malgré l’enfer dans lequel elle vit, elle croit encore en ses rêves.
Tous les moyens sont bons pour me soustraire à ce qui m’entoure : ne pas voir, ne pas entendre, ne pas sentir. C’est la seule manière d’endurer cette réalité .
Pour moi, ce livre est une ode à l’espoir. C’est comme ça qu’ Ella et Lily réussissent à tenir, avec leur rêves de boutique dans la ville lumière.
On a tous eu l’occasion de voir des reportages sur ces conditions de vie déplorable dans ces camps de concentration, on peut donc facilement se projeter dans cet enfer.
Je hais les étoiles. Et les triangles. Et les listes. Je déteste quand certains individus en rangent d’autres dans des boîtes avec une étiquettes qui dit « Vous êtes différents.» Une fois que tu étiqueté «différent», les gens te traitent comme si tu ne comptais pas. Ce qui est idiot. Je ne suis ni un triangle ni un numéro. Je suis Ella !
L’auteure décrit très bien ces lieux sans pour autant trop en dire trop, bien sure il y a des scènes qui nous mettent en colère, qui font pleurer, mais volontairement elle essaie de montrer certains bons côtés. Certaines avaient plus de chance que d’autres, selon le travail auquel elles étaient affectées.
J’ai trouvé très intéressant de parler de cet atelier de couture qui a réellement exister, je n’en n’avais jamais entendu parler, et pourtant, je m’intéresse énormément à cette période de l’histoire.
Les personnages sont aussi très attachant Ella, qui comprends vite comment tous ça fonctionne, elle arrive vite à avoir des cigarettes à troquer grâce à son talent et ses décisions. Elle a beaucoup d’imagination, les gens qu’elle croise, elle les transforment aussitôt en animaux selon leurs apparences ou leurs comportements.
Et puis il y a Lily, la douce Lily, qui passe son temps à raconter de merveilleuses histoires, pour faire oublier l’horreur de ce camp. Sans Ella, elle n’aurait peut-être pas survécu, mais elle aussi indispensable à Ella. Elle est la petite voix de la raison, quand elle voit qu’Ella fait les mauvais choix, quand Ella perd espoir, Lily est là. Elles sont vraiment complémentaires, et encore une fois l’auteure nous montre qu’une amitié, une vraie amitié pouvais se faire à Birchwood, que le soutiens et la solidarité étaient essentiel pour survivre.
Aussi meurtrier soit-il, Birchwood ne parvient pas à éradiquer l’amour et la générosité.
Dans ce livre, on peut aussi voir les choix que les prisonnières font pour s’en sortir. On se demande quels choix nous aurions fait à leur place, rester soi-même, être généreux et aider les autres, où tenter de se faire une place même s’il faut écraser les autres prisonnière pour s’en sortir…
Je vous conseille vraiment ce livre, il est aussi dur qu’il est beau. Un message d’espoir dans l’enfer de Birchwood. Un peu de fil et de soie pour contrer les cendres des cheminées.
Ce roman me fait très envie. En ce moment j’ai envie de lectures poignantes avec des sujets difficiles.
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Et bien n’hésite vraiment pas il est dure mais beau à la fois.
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Maintenant que j’ai lu ta chronique, j’ai encore plus envie de le lire !
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Ah génial, il est vraiment à lire.
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Cette lecture avait été un coup de coeur pour moi ! Je suis passée par toutes les émotions. C’est un livre qui, bien que fictif, reste très poignant !
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Oh oui je suis bien d’accord, il est très beau. C’est un sujet qui me passionne et je l’ai trouvé vraiment bien tourné.
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