Titre : La cerise sur le gâteau
Auteur : Aurélie Valognes
Edition : Mazarine
Genre : Contemporain
Pages : 299
Parution : 13 Mars 2019
La vie est mal faite : à 35 ans, on n’a le temps de rien, à 65, on a du temps, mais encore faut-il savoir quoi en faire…
Bernard et Brigitte, couple solide depuis 37 ans, en savent quelque chose.
Depuis qu’elle a cessé de travailler, Brigitte profite de sa liberté retrouvée et de ses petits-enfants. Pour elle, ce n’est que du bonheur. Jusqu’au drame : la retraite de son mari !
Car, pour Bernard, troquer ses costumes contre des pantoufles, hors de question. Cet hyperactif bougon ne voit vraiment pas de quoi se réjouir. Prêt à tout pour trouver un nouveau sens à sa vie, il en fait voir de toutes les couleurs à son entourage !
Ajoutez à cela des enfants au bord de la crise de nerfs, des petits-enfants infatigables, et surtout des voisins insupportables qui leur polluent le quotidien…
Et si la retraite n’était pas un long fleuve tranquille ?
Un cocktail explosif pour une comédie irrésistible et inspirante.
Étant une grande admiratrice d’Aurélie Valognes, je me suis lancé dans son dernier livre la tête baisser, sans lire le résumé. J’aurais peut-être dû, j’ai eu du mal à lire ce livre, à m’attacher aux personnages.
Dans sa note à la fin du livre, Aurélie Valognes explique un peu comment lui ai venu l’idée de ce livre, elle a axé son histoire sur un changement de vie radicale (ce que j’aime beaucoup en tant normal) mais ici, c’est sur un départ en retraite. Je suis bien loin de la retraite (d’ici là ça n’existera peut-être même plus ^^), j’ai eu donc du mal à cerner certaines choses, à me projeter et à m’attacher.
Voir la beauté en toute chose, même imparfaite, n’était pas donné à tout le monde.
On suit donc Brigitte, elle vient de prendre sa retraite, elle était institutrice et elle est ravie d’être en retraite, c’est même une retraité très active, elle est toujours occupé. Son mari, Bernard, elle ne l’a jamais beaucoup vu à la maison, son travail, il l’adore, c’est une obsession pour lui. Il l’a d’ailleurs toujours préféré à sa famille. Quand son directeur décide de le mettre en retraite anticipée, c’est pour lui un vrai drame, lui qui à toujours vécu que pour son travail…
Il va tout faire pour convaincre son patron de le garder un peu plus longtemps dans l’entreprise en vain, Bernard va donc devoir s’habituer à son nouveau statut de retraité. Il va tourner en rond pendant un moment, sans savoir vraiment quoi faire de ce nouveau statut.
La vie est mal foutue. À 35 ans, on a le temps pour rien. À 65, on a le temps, mais rien à faire !
C’est pendant les vacances scolaires, alors qu’il a promis à son petit fils Paul, de l’aider à faire un exposé pour l’école, qu’il va se trouvé une nouvelle lubie : l’écologie, le zéro plastique…
Comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu un peu de mal à m’attacher à ces personnages, sauf à Marguerite, la mère de Bernard, avec son tempérament bien prononcé, qui dit les choses comme elle le pense. Et leurs deux petits enfants, Paul l’aîné qui vit un peu dans son monde, et Charlotte sa petite sœur, très futé et très bavarde, elle capte toujours les choses beaucoup plus vite que son aîné.
Les enfants sont plus philosophes que nous. Ils trouvent tout seuls les petits plaisirs de la vie. C’est un don que l’on perd en grandissant.
Je me suis un peu ennuyé au début du livre, j’ai eu beaucoup de mal à me projeter par rapport à la retraite. Mais tout à changer quand Bernard décide de s’invertir dans le zéro plastique. C’est un sujet qui m’intéresse énormément, j’ai trouvé ça géniale que l’auteure sensibilise à ce sujet tellement important à travers son humour.
La voisine, m’a beaucoup fait rire, le genre de voisin que personne ne voudrais avoir. Elle cancane à tout bout de champ, même quand on ne veut pas l’écouter. Et surtout elle emploie les expressions françaises, mais jamais avec les bons mots, j’ai trouvé ça vraiment très drôle.
Encore une fois, la famille est au cœur de l’histoire, aussi bien le couple que les enfants et petits enfants, jusqu’à l’arrière-grand-mère. Tous, on leur place, tous sont essentiels les uns aux autres.
Ce n’est pas si évident de refuser les choses qu’on t’ordonne, d’oser dire non. Il faut du courage, de la ténacité aussi.
Le gros plus, les titres des chapitres et leurs expressions si représentative de l’auteure, j’adore redécouvrir ces expressions qu’on à tous utiliser au moins une fois. La plume est encore une fois très belle, elle fait passer beaucoup de messages à travers ses livres, ici encore peut-être bien plus que dans ces livres précédents.
C’est donc une lecture que j’ai apprécié, malgré le début où j’ai eu un peu plus de mal. Aurélie Valognes nous fait encore passer de très jolis messages, mais aussi la difficulté de se retrouver en retraite. Et surtout le plus important pour moi, le plastique qui nous pollue la vie, elle nous donne des pistes pour tenter de préserver à notre échelle notre planète…
« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »
Antoine de Saint-Exupéry